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VACQUIERS-HAUT

Centre historique du village, ce lieu à vocation défensive domine les vallées du Tarn, du Girou et de la Garonne. Son origine remonte vraisemblablement à la période du haut moyen âge, avant l’an mil. Cette structure défensive est organisée sous la forme d’un « Castrum » c’est à dire un groupement fortifié d’habitat.


L’histoire de Vacquiers-Haut se confond avec celle du Castrum pour la période du haut moyen âge au XVIème siècle.


A partir du XVIème siècle intervint la démolition progressive du château et des fossés et l’implantation de la nouvelle église au sommet du promontoire, suite à l’incendie de l’église paroissiale par les Huguenots.


Vacquiers Haut perd alors ses fonctions militaires.


Nous pouvons retracer l’évolution de Vacquiers Haut à travers divers documents écrits.

Le compoix de 1701

 

Un compoix est entre le XIVème et le XVIIIème siècle une sorte de cadastre rudimentaire, avec description, arpentage et estimation de toutes les parcelles.

 

Ce document est spécifique aux régions de langue occitane, pays de taille réelle pour l’imposition sur les biens.

Les pays d’Etat où s’applique la taille réelle sont la Bretagne, le Béarn, le Dauphiné, la Provence et Le Languedoc.

 

L’impôt est réparti de façon plus équitable d’après la richesse réelle de chaque famille, indépendamment de son statut. Par opposition, dans les pays de taille personnelle, l’impôt est réparti selon le statut de la personne.

 

Le compoix contient, classé par ordre alphabétique, sous le nom de chaque propriétaire du consulat (soit la Commune), la description de toutes les possessions, leur contenance, leurs confronts, leur nature, leur qualité.


A Vacquiers il existait un compoix antérieur de 1603, en mauvais état, qui a disparu lors du déménagement de l’ancienne mairie. Sa réfection avait été demandée par les consuls.

 

Contrairement au cadastre moderne, aucun plan de correspondance n’est établi.

 

Le compoix de Vacquiers en 1701, cite pour chaque propriétaire toutes les parcelles bâties et non bâties estimées à leur nom. Après l’indication du lieu-dit, voire de l’ancien nom du lieu dit, la localisation des biens se faisait par rapport aux parcelles attenantes (levant : est, midi : sud, couchant :> ouest et septentrion : nord) et la nature du bien était indiqué (forêt, bois, vigne, parcelle, terre, pigeonnier, couderc, four,…).



La population était concentrée à Vacquiers Haut et son barri.

Dans la campagne environnante et sur toute la juridiction de Vacquiers, des maisons isolées ou regroupées dans des masages étaient recensées.


Le cadastre napoléonien de 1818

 

Voici une représentation de Vacquiers Haut d’après le cadastre de 1818 :


Le château a bien été démoli durant le XVII-XVIIIème siècle (parcelles 51 et 52).


Après la révolution de 1789, les ventes des biens nationaux (biens des ordres religieux et au cas particulier de l’abbaye de Saint Sernin) mentionne la cession à M. Couvertigues de l’emplacement du château pour 90 livres le 27 fructidor an IV (13 septembre 1796).


Il subsiste des mares correspondant à une partie des anciens fossés.


Les trois rangées d’habitations sont encore intactes.


La matrice cadastrale ci-dessous indique le numéro des parcelles et le nom des propriétaires en 1818


Recueil de témoignages d’anciens du village

 

Dans le journal municipal de décembre 1984, se trouvait le récit d’Elie Barrat, Germaine Martin, Madeleine Manenc et François Auret qui se souvenaient du village-haut de leur enfance. Ce recueil de témoignages d’anciens du village permet de reconstituer la vie à Vacquiers Haut au tout début du XXème siècle.

 

Voici une représentation d’un plan assez proche de cette partie du village, numéroté des maisons anciennes telles que nos anciens s’en souviennent : 

En 1937, la mairie dut prendre des arrêtés de péril pour détruire certaines maisons, compte tenu de leur délabrement et des effondrements constatés. Les maisons (27) à (34) ont alors été totalement démolies.

 

Vacquiers Haut prit alors son aspect actuel.

 

François Auret fut chargé de tracer la route directe conduisant à l’église depuis le village bas. Durant les hivers 1937 et 1938, avec l’aide du cantonnier Florent Beaute, ils percèrent et réalisèrent la route pentue telle qu’elle est connue aujourd’hui.

 

Progressivement durant le XXème siècle les bâtiments publics quittent le village-haut pour être installés au barri : mairie, école publique etc. Seule l’église demeure au sommet du promontoire .

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