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La Mairie et les bâtiments municipaux

Le village prend ses origines dans son quartier haut, sur le promontoire où se situe actuellement l’église paroissiale. C’est là que l’habitat médiéval fortifié s’est initialement développé.


Dès 1688, une maison commune est attestée à l’entrée du fort et bâtie près (ou au-dessus) de la porte. Cette maison, située peut-être à gauche de la porte du castrum, était constituée de deux pièces réparties sur deux niveaux. La chambre du bas a pu servir à enfermer le bétail saisi dans les environs.

En 1763, le chanoine de Saint-Sernin craignant que la maison de ville ne s’écroule sur sa grange attenante, mit en demeure la communauté de réparer cette construction. Six ans plus tard, il était toujours question de la démolir ainsi que la porte d’entrée du fort alors en ruine.


En janvier 1776, la maison commune fût démolie malgré les demandes de certains riverains qui s’y opposaient.

De fait, en septembre 1776, la communauté indique qu’elle n’a aucun lieu pour se réunir et ce depuis plusieurs années, à part une chambre louée dans la maison d’un particulier. Le lieu changea mais la situation resta identique jusqu’en 1789 avec un coût de location et de servitude à charge de la communauté (dix livres par an et cent livres pour le temps passé dans les lieux).


Après la révolution, en 1790, toutes les assemblées de la communauté se tinrent à l’église, faute de place ailleurs. C’est là que furent élus le premier maire, des officiers municipaux, un procureur et un greffier. Cependant, la même année, un local modeste et attenant à l’église fut affecté à la maison communale.

Suite à la mise en vente des biens nationaux, la municipalité put soumissionner pour acquérir une maison ayant préalablement appartenue à l’abbé de Saint-Sernin. Mais cela n’aboutit pas et les assemblées continuèrent à se faire dans des lieux de complaisance, chez des particuliers.

En 1791, une chambre municipale fut affectée à la mairie. Elle se situait au-dessus de la porte d’entrée de l’église, déplacée sous le clocher en 1837. Ainsi, pour entrer dans l’église, les habitants passaient sous la chambre municipale. La mairie resta à cette place jusqu’en 1927.


Le village bas s’étant bien développé, le 10 juillet 1927, après un an de travaux une nouvelle mairie et une poste furent inaugurées. Cette construction, dans la rue principale, à l’emplacement de l’ancienne poste fermée fin 2022, abritait les deux institutions publiques : la poste au rez-de-chaussée et jusqu’en 1964 la mairie au premier étage.

En 1945, le château des frères Raoul et Maurice Gary, respectivement ingénieur des mines et ingénieur agronome, édifice remarquable du début du XVIIIème siècle, fut mis en vente dans le quartier bas de Vacquiers. Ce domaine, composée d’un château, de dépendances et de terrains attenants, s’étendait sur 1 hectare et 76 ares entre Vacquiers Haut et Vacquiers bas. Il était aussi appelé le Château Gary.

La municipalité s’y intéressa dans le souci de créer un groupe scolaire car l’école de Vacquiers Haut ne répondait aux mesures d’hygiène de l’époque.

Il devint urgent d‘envisager une nouvelle implantation car, le 2 novembre 1945, le Conseil général émet une injonction de réparer la vieille école.

Outre le château, la vente concernait le parc, le jardin et la cour devant l’édifice. La promesse de vente fut établie le 3 novembre 1945 pour 525 000 francs, mais l’administration des Domaines contesta le prix fixé (un projet privé aurait aussi été envisagé pour le site).

Puis, la procédure s’enlisa. Il fallut notamment les interventions de Gaston Pénavayre, administrateur « hors-classe » du ministère des PTT, pour qu’une issue soit trouvée.

Pour préserver la priorité d’achat par la municipalité, ce sont les conseillers municipaux qui, dans un élan unanime, avancèrent de leur poche les 200 000 francs demandés.

La bonne nouvelle sur l’accord de vente du château Gary, pour en faire une maison d’école, intervint par télégramme du ministre de l’Intérieur adressé au préfet de la Haute-Garonne. L’acte définitif de vente de la propriété Gary fut signé le 22 décembre 1947 et l’achat se concrétisa le 2 janvier 1948. Il s’agit du site de la mairie actuelle.

Depuis 1947 le domaine Gary, parc et château, fait partie intégrante du bien communal. Pendant ¾ de siècle les différentes équipes municipales vont faire évoluer le lieu pour offrir aux habitants des infrastructures adaptées aux temps nouveaux ; école, cantine, équipements sportifs et culturels, outils nécessaires au développement du lien social.

Fin juin 1949, après instruction d’un dossier de financement, le Ministère de l’Education nationale attribua une subvention de 641 700 francs.

A partir de 1951, après des travaux d’aménagement, la nouvelle école ouvrit au sein du château. 


Devant le château, le mur d’enceinte et le portail d’entrée dans la cour furent démolis ainsi que, de part et d’autre, l’écurie, le réduit, le garage, la remise et le grenier. 

Ainsi prit forme la place centrale du village bas que nous connaissons aujourd’hui.

A l’arrière, le lavoir privé et le puits furent également démolis. Seuls un magnolia et le puits en avant de cet arbre furent sauvegardés. Ils restent encore visibles.

Enfin, il fut créé une coopérative agricole (un entrepôt pour engrais, machines, …), construction à laquelle prirent part bénévolement beaucoup de villageois.

En 1961, un nouveau groupe scolaire est créé à gauche du château. A la place de l’ancien vivier, des appartements furent construits pour les instituteurs.

Le village se développant, la place publique changea de configuration. 

Un terrain de basket, sport alors très en vogue au village, y fut installé. La place fut alors qualifiée de « plateau d’éducation physique ».

Ce n’est qu’en 1964 que la mairie quitta le bâtiment de la poste pour emménager au sein du château Gary dans les locaux de l’école désormais désaffectée.

Au début des années 60, la coopérative se transforma en salle de bal. Si au dire des anciens cette coopérative agricole a été construite avec les briques de l’enceinte du château, sa transformation, 40 ans plus tard, en bibliothèque, mérite que l’on s’y attarde un peu :

C’est à la fin du XXème siècle que nait le projet d’une bibliothèque au sein du conseil municipal. Un projet est élaboré par la mairie qui reçoit via le conseil départemental une subvention de la Direction Régionale des affaires culturelles fort conséquente.

Cette subvention n’ayant pu être dépensée pendant le mandat, il fallut que la nouvelle équipe s’organise afin que cet argent ne reparte pas chez son généreux donateur.

Des équipes de bénévoles, adhérents du tissu associatif, élus, citoyens, fournirent la main-d’œuvre, la mairie avec l’argent de la subvention acheta les matériaux.

Ainsi la réhabilitation d’un local agricole, inutilisé et désuet situé au cœur du village, deviendra par une formidable action de solidarité, un local moderne à vocation culturelle : la bibliothèque municipale. Maintenant la médiathèque.

Sur la partie haute du domaine du château, un espace convivial fut aménagé avec terrains de pétanque et barbecue. Le parc municipal fut créé.

Puis, l’espace encore libre de cet ancien parc du château permit la construction de la salle de sports Robert Gary en 1971, faisant également office de salle de fête. Ce fut la seconde construction de ce type au sein du département, grâce aux brillants résultats de l’équipe de basket locale. 

La place évolua en parking puis en 2013, près de la salle des sports, la maison des associations vit le jour. Ce bâtiment neuf, située dans le prolongement de la salle des sports, abrite la salle de danse, une salle de musique et la salle Guy Ricard.


Le bâtiment situé sur la place qui héberge la mairie depuis 1965 sera rénové en 1979, 1986, 1998 et 2022 et réaménagé afin de répondre aux besoins de la municipalité et des citoyens. 


Marque de la continuité du dynamisme du village, un nouveau groupe scolaire de cinq classes est en cours de construction et devrait ouvrir à la rentrée de septembre 2024.

Aujourd’hui en témoignage du parc et de l’ancien château il reste de grands et magnifiques cèdres bleus et sur le terrain de pétanque, les restes du portail et les marches donnant accès au plateau de l’église.

A droite de la mairie, figure une petite construction au toit de tuiles à 4 pans et un épi de faitage.

Il s’agit de l’ancien poids public. Créé en 1906 et équipé d’un « pont bascule », le service a longtemps été assuré à Vacquiers par l’épicerie Ricard.

En général, le poids public était installé au centre d’un village ou à proximité du marché ou d’un bureau de poste. Il était souvent abrité par un ouvrage architectural. 

Le poids public s’est généralisé au début du XIXème siècle mais n’a été créé à Vacquiers qu’en 1906 près du lieu du marché d’alors. Il permettait de peser tout véhicule (charrette, tombereau, camion, …) ou les animaux.

Le poids public a été fermé par la DRIRE dans les années 1980 et le pont à bascule a été démonté.

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