Plaque-06

La commune de Vacquiers

Situé entre Toulouse et de Montauban, sur une ancienne terrasse du Tarn, le village de Vacquiers, d’une superficie de 1 961 hectares, a vu sa population évoluer au fil de l’histoire : 185 feux en 1536 (un feu correspond à une famille soit plus de 4 habitants en moyenne), 532 habitants en 1793, 752 en 1851, 433 en 1926, 475 en 1968, 736 en 1982, 1 100 en 2002.

En 2023 le village accueille plus de 1 500 Vacquiéroises et Vacquiérois [1], population en hausse et se rajeunissant.
La langue occitane y est encore valorisée et de nombreux noms de lieudits sur la commune viennent de cette langue d’Oc.

Vacquiers dispose de plus de 77% de terres agricoles dont 18% de forêts. A l’élevage a succédé l’agriculture : céréales, pommiers, pêchers, … mais depuis le milieu des années 60, les arbres fruitiers ont laissé la place à la vigne. Désormais c’est donc la viticulture qui porte haut les couleurs de la commune avec un rattachement à l’AOC Fronton (« le vin des Toulousains ») bien qu’elle ne représente que 170 hectares pour plus de 1300 hectares de cultures céréalières.


Carte des infrastructures et de l’occupation des sols en 2018 de la commune de Vacquiers.

CC BY-SA 4.0 - Roland45 https://fr.wikipedia.org/wiki/Vacquiers#/media/Fichier:31563-Vacquiers-Sols.png

La commune est située au nord-est du département de la Haute-Garonne et au nord-ouest de la région Occitanie. Son code postal est 31340. Elle est rattachée au canton de Villemur-sur-Tarn depuis 2015.
Vacquiers fait partie de l’unité urbaine de Toulouse depuis 2020. La Communauté de Communes du Frontonnais (CCF) permet à Vacquiers de préserver son identité tout en accédant à un développement cohérent avec les besoins du village

L'altitude moyenne de la commune de Vacquiers est de 200 m. Le point le plus haut, le plateau de l’église paroissiale, culmine à 228 mètres. La ruralité, le vent d’Autan, un régime de pluie modéré et plus 2 000 heures de soleil par an assurent un univers de vie très agréable.

Vacquiers est un petit village dynamique avec des marchés, des concerts, des expositions et de nombreuses associations culturelles et sportives. Cette dynamique est développée par un maintien du lien social au sein du village, notamment par de nombreuses associations sur les activités sportives ou culturelles.

De nombreux chemins de randonnée sillonnent la campagne et le vignoble, sans oublier les forêts de la commune.

En 2020 environ 130 élèves fréquentent l’école maternelle et l’école primaire. Un gymnase, des installations sportives, un parc municipal et un parc de loisirs contribuent, entre autres, à une vie communautaire heureuse.

La commune a su préserver son cadre rural.



En 2019, dans la commune, parmi les logements occupés, il y avait 528 résidences principales pour 10 résidences secondaires.[2]

En 2019, 646 actifs, dont 604 en emploi (93,5 %), habitaient à Vacquiers [3].

En 2015, plus de la moitié des entreprises implantées sur la commune avaient des activités dans les commerces et les services.


Plusieurs ruisseaux irriguent la commune mais leur faible débit les laisse pour la plupart asséchés en été :

•         Ruisseau de Canonge

•         Ruisseau du Cap Nègre

•         Ruisseau des Escurets

•         Ruisseau de Mont Auriol

•         Ruisseau de Pouchigue

•         Ruisseau de Quérel

•         Ruisseau du Rieutort

•         Ruisseau du Riou Tort

•         Ruisseau des Sudres

•         Ruisseau des Vignals

Tous les fossés de la commune alimentant ces ruisseaux portent un nom. Ils sont fort utiles lors des périodes de fortes pluies ou d’orages conséquents. Les agriculteurs ont rajouté des fossés pour juguler le ruissellement de fortes pluies impactant cycliquement le village.

Tous ces cours d’eau convergent vers le Rieu Tort qui se jette dans le Tarn, sur sa rive gauche.

Nombre de Vacquiérois se souviennent qu’enfant, dans les années 60, on pêchait encore des écrevisses dans les ruisseaux de Pouchigue et dans le Riou Tort. Vingt ans plus tôt, certains se souviennent également d’anguilles remontant du Tarn et, à la faveur de la rosée, de leur chasse à coups de bâtons dans les prairies.

Habité depuis la préhistoire, le site de Vacquiers s’est développé au XIème siècle autour d’un groupement fortifié d’habitat. Son toponyme vient des activités pastorales et notamment des nombreux troupeaux de vaches qui ont contribué à défricher le lieu au moyen âge.

Le village médiéval s’est ensuite organisé autour de son château. Durant cette époque les seigneurs indivis de Vacquiers ont donné leurs terres, forêts et gens à l’abbaye Saint-Sernin à Toulouse puis aux Hospitaliers de Saint-Jean de la commanderie de Fronton.

Consulat avant la révolution, Vacquiers est devenue une commune en 1792 (premier maire en 1790).

En 1839, la municipalité décida de la création de routes et chemins, indispensables au développement de la commune. Cela nécessita des négociations avec les propriétaires terriens concernés par le tracé de nouveaux chemins.

Le village, à l’architecture typiquement de style toulousain, s’est petit à petit étendu sur son faubourg (le Barri).

Vacquiers Haut vu de la place de Vacquiers Bas en 1909

Au début du XXème siècle, les bâtiments publics furent transférés sur Vacquiers Bas.

La poste fut ouverte en 1901 avec l’arrivée du télégraphe via Bouloc.

L’électricité arriva au village en 1912 pour l’éclairage public qui en fut la première application. Une fois le fournisseur choisi, l’éclairage arriva dans les premières maisons en juin 1914.

La première cabine téléphonique fut installée en 1911.

En 1925 un habitant acheta la première automobile : une torpédo Citroën.

L’harmonie fut créée en 1926 et a officié parfois loin en dehors du village (par exemple à Bordeaux en 1928 et à Nice en 1933).

Une nouvelle école et une nouvelle mairie furent ouvertes en 1927 dans la nouvelle rue commerçante. En 1964, la mairie fut transférée sur son emplacement actuel.

En 1940, le téléphone arrive à Vacquiers. Le maire avait le numéro 1.

En 1957 fut construit le château d’eau. Il servit tout d’abord de réserve d’eau (cuve), en cas d’incendie de forêt par exemple, mais la généralisation de l’adduction à l’eau courante n’eut lieu qu’à partir de 1961.


Quelques Vacquiérois, de naissance ou non, devinrent des personnalités :

•         Clément Gary, né à Vacquiers en 1859, Ingénieur des mines et inspecteur des Chemins de fer du Midi, est l’inventeur en 1901 de la bougie incassable avec filament de carbone. Cette découverte contribua à lancer la production en série des bougies pour l’automobile dès 1902, notamment par Robert Bosch, après remplacement du filament de carbone par une électrode.

Clément Gary eut d’autres inventions à son actif. Passionné par la recherche minière dans les Pyrénées, il découvrit plus de dix sites aurifères à exploiter.

Il fut conseiller municipal de Vacquiers et Conseiller d’arrondissement à Fronton (1908).

 

•         Louis de Froment, né à Toulouse en 1921, élève du Conservatoire de Toulouse, il a commencé le violon à l’église de Vacquiers où ses parents étaient locataires. En 1947, il obtint le premier prix de direction d’orchestre à Paris puis forma son orchestre de chambre à la Radio Nationale en 1949. Il devint directeur musical des casinos de Cannes et Deauville jusqu’en 1956. A partir de 1958, il fut nommé à l’Opéra-Comique, Chef permanent de l'orchestre de chambre de la Radio à Nice (1958-59) puis Chef de l’orchestre symphonique de Radio Luxembourg jusqu’en 1980.

 

•         Gaston Pénavayre, né à Vacquiers en 1908, fut administrateur hors classe des Postes et télécommunications, et secrétaire général de l’association des P.T.T. (1973). C’est à lui que l’on doit l’acquisition du château et du parc par la municipalité, château qui fait désormais office de mairie. Sans cette abnégation à garder ce domaine au sein de la commune, où seraient situés de nos jours la mairie, l’école, le gymnase, la médiathèque ? Et quelle configuration aurait la place centrale du village ?

 

•         Jean Anne Pujos (dit Paul) fut avocat à la cour d’appel de Paris (1861) puis de Toulouse. Il devint membre du Conseil de l’Ordre des avocats (1874), Bâtonnier de l’ordre des avocats de la cour d’appel (1887-1888), Conseiller Général du canton de Fronton (1871-1880) et maire de Vacquiers (1906-1908).

 

•         Raymond Sorel (1901-1985) issu d'une longue lignée de médecins toulousains s'engagea dans la même voie. Nommé interne en 1924, il obtint le premier prix de thèse en 1928 ; il fut nommé agrégé de médecine générale en 1930. Il devint titulaire de la chaire de médecine infantile de l'Université de Toulouse en 1940 et exerça comme pédiatre jusqu'en 1972.
Il fut maire de Vacquiers de 1935 à 1944.
[4]


Vacquiers possède quelques monuments liés à son histoire telle l’église paroissiale Notre-Dame de l’Assomption, une maison à colombage à Vacquiers Haut, une croix médiévale en pierre avec chrisme.

Le village propose aussi des lieux remarquables comme le lavoir municipal, les ruines d’un moulin à vent de 1651 ou près d’une vingtaine de pigeonniers disséminés sur la commune.

Les armoiries du village, un écu de vingt quartiers, échiqueté d’argent et de gueule, [5] depuis le XVIIème siècle, symbolisent un peuple humble et valeureux dont l'esprit de solidarité reste bien vivant.

Le patrimoine immatériel le plus connu de Vacquiers est son vignoble. Celui-ci est réputé depuis le XVIIème siècle et bénéficie de l’AOC Fronton depuis 1975.

Les troupeaux et les vaches, à l’origine du nom du village, ont totalement disparu de la commune mais Vacquiers reste un village où il fait bon vivre et où l’esprit rural est entretenu.

Sa population est accueillante et contribue à maintenir une ambiance chaleureuse et dynamique dans un petit coin de ruralité aux portes de la quatrième ville de France.

Les habitants vivent dans un village à taille humaine avec une convivialité à l’image du vin produit localement.


 [1] Source : Mairie de Vacquiers

 [2] Source : INSEE (à jour au 22/09/2022)

 [3] idem

 [4] voir ELOGE DU PROFESSEUR RAYMOND SOREL

 [5]  D’après l’armorial manuscrit dressé en vertu de l’édit de novembre 1696 cité par A. Escudier in « Monographies de Bouloc, Villeneuve-lès-Bouloc et Vacquiers » Ed. Le Livre d’histoire n°2548

Share by: